Citations

 

Le libéralisme n'est pas une doctrine économique mais une théorie du droit.

Déclaration de principe

1. Le fondement du Droit est l'appropriation naturelle des choses produites, qui résulte de la propriété de soi. On ne peut définir de Droits de l'Homme qu'en termes de propriété naturelle. Une agression ne se conçoit que si elle porte atteinte à cette propriété.

2. Le libéralisme tient les hommes pour capables de raison, et juge suffisant pour cela de les rendre responsables de leurs actes. Il ne tolère pas l'erreur, mais s'interdit de violer les droits de ses adversaires, de les mépriser personnellement, et d'imposer aux autres ses choix personnels pour des affaires qui les concernent seuls.

3. La démocratie n'a de sens que si les citoyens, appelés à décider des affaires publiques, sont jugés capables de gérer leurs affaires privées. Sont contraires à ses principes la social-démocratie, qui trouve les hommes indignes de s'occuper de leur vie, mais dignes de se mêler de la vie des autres, et le socialisme, qui veut supprimer la libre disposition de ses biens par chacun.

4. La démocratie a pour but de permettre aux citoyens de contrôler le pouvoir d'État. On ne peut pas s'en servir pour justifier l'exploitation des politiquement faibles par les politiquement forts, qu'ils soient la majorité ou une minorité bien placée.

5. Il n'est pas possible de gagner de l'argent sur un marché libre sans rendre des services à quelqu'un. Il n'est pas possible de voler ou d'exploiter quelqu'un sans violer sa propriété. Le mensonge marxiste, qui voit de l'exploitation dans le libre-échange, ne fait que rationaliser le ressentiment et la haine envieuse.

6. Il n'est d'égalité concevable et réalisable entre les hommes que l'égalité des droits. Par nature, les gens naissent et vivent dans des conditions différentes ; ils ont des opinions et des valeurs différentes, qui conduisent à des situations sociales inégales. L'égalitarisme ne nécessite pas seulement un pouvoir absolu ; il est logiquement impossible.

7. Personne ne décide de ce que sera la situation de quelqu'un dans la société. La société n'est pas un agent moral, elle ne peut être juste ni injuste. Le système des prix du marché n'est pas là pour récompenser ou punir, mais pour guider la production en fournissant les informations sur la rareté.

8. La "justice sociale", l' "égalité des chances", le "socialisme", dans leurs versions les plus respectables, visent à supprimer le rôle du hasard dans la situation de chacun, de telle façon que le mérite seul en décide. Cette ambition est par nature irréalisable, et elle abolirait toute notion objective de Droit. Aucun homme ne peut mesurer le mérite d'un autre, ni contrôler suffisamment sa vie pour le faire échapper à l'imprévu.

9. La "justice sociale", ne pouvant être seulement définie, ne peut même pas connaître un début d'application. Mais elle implique la spoliation légale, à laquelle elle sert de prétexte : les gens politiquement puissants s'emparent, pour les fins qui leurs sont propres, des richesses produites par les autres.

10. La spoliation légale divise la société en castes antagonistes : les privilégiés, profiteurs des biens soustraits aux autres, et leurs victimes, qui doivent les entretenir. Elle remplace les inégalités qui résultent de la capacité productive par des inégalités issues de la faculté de détourner la force publique à son avantage.

Les bons mots

Une éducation générale et étatisée n'est qu'un appareil à façonner les gens pour qu'ils soient exactement semblables entre eux; et le moule utilisé est celui qui plaît aux pouvoirs prépondérants dans le gouvernement, que ce soit un monarque, un clergé, une aristocratie, ou la majorité de la génération en cours, et dans la mesure où l'appareil est efficace et où il est réussit, il établit un despotisme sur les esprits qui, par une pente naturelle, conduit à despotisme sur les corps.

John Stuart Mill

Quand les grands partis politiques commencent à s'attiédir dans leurs amours sans s'adoucir dans leurs haines et en arrivent enfin à ce point de désirer moins réussir qu'empêcher le succès de leurs adversaires il faut se préparer à la servitude ;...

Alexis de Tocqueville 1830.

Les grands brigandages ne peuvent s'exercer que chez les puissantes nations démocratiques où le gouvernement est concentrée en peu de mains ; où l'état est chargé d'exécuter d'immenses entreprises.

Alexis de Tocqueville 1830.

Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde; je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs dont ils remplissent leur âme. Chacun d'eux retiré à l'écart est comme étranger à la destinée de tous les autres; ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine...
Au-dessus de ceux-là s'élève un pouvoir immense et tutélaire qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril mais il ne cherche au contraire qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance; il aime que les citoyens se réjouissent pourvu qu'ils ne pensent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leurs industries, règle leurs successions, divise leurs héritages; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre !

De la démocratie en Amérique, Alexis de Toqueville

Vous ne pouvez pas créer la prospérité en décourageant l'épargne.
Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort.
Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l'employeur.
Vous ne pouvez pas favoriser la fraternité humaine en encourageant la lutte des classes.
Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche.
Vous ne pouvez pas éviter les ennuis en dépensant plus que vous ne gagnez.
Vous ne pouvez pas forcer le caractère et le courage en décourageant l'initiative et l'indépendance.
Vous ne pouvez pas aider les hommes continuellement en faisant pour eux ce qu'ils pourraient faire eux-mêmes.

Déclaration au congrès. Abraham Lincoln. 1860.

Du fait de la destruction du système des prix, [...] le paradoxe de la "planification" tient à ce qu'il est impossible d'y faire un plan, faute de calcul économique. Ce que l'on dénomme économie planifiée n'est pas une économie du tout. C'est tout juste un système de tâtonnements dans le noir. Il n'est pas question d'un choix rationnel de moyen en vue d'atteindre au mieux des objectifs à long terme. Ce que l'on appel planification consciente se ramène très exactement à éliminer toute action consciemment orientée.

Ludwig von Mises

Ce qui fait de l'Etat un Enfer, c'est que l'homme essaie d'en faire un Paradis.

F. Hoelderlin

L'homme d'Etat qui tenterait d'ordonner les capitaux aux des particuliers, non seulement se chargerait d'un soin très superflu, mais encore assumerait une autorité qui ne pourrait être confiée avec sûreté à aucun conseil ni sénat, et qui ne serait nulle part si dangereuse qu'entre les mains d'un homme assez fou et assez présomptueux pour se croire capable de l'exercer.

Adam Smith

A la base de toutes les doctrines totalitaires se trouve la croyance que les gouvernants sont plus sages et d'un esprit plus élevé que leurs sujets, qu'ils savent donc mieux qu'eux ce qui leur est profitable.

Ludwig von Mises

Quand les firmes augmentent leurs prix, elles sont accusées de réaliser (ou de vouloir réaliser) des profits immoraux. Quand elles baissent leurs prix, on les accuse de concurrence déloyale. Quand, finalement, elles gardent leurs prix stables, on les accuse de cartel et de collusion !

Inconnu

paragraf.gif (834 octets)Il est aisé de deviner le rôle que le gouvernement s'attribuera. Son premier soin sera de s'emparer de toutes ces caisses sous prétexte de les centraliser; et, pour colorer cette entreprise, il promettra de les grossir avec des ressources prises sur le contribuable. Car, dira-t-il, n'est il pas bien naturel et bien juste que l'Etat contribue à une œuvre si grande, si généreuse, si philanthropique, si humanitaire? »
paragraf.gif (834 octets)Première injustice : faire entrer de force dans la société, et par le côté des cotisations, des citoyens qui ne doivent pas concourir aux répartitions de secours. Ensuite, sous prétexte d'unité, de solidarité (que sais-je?), il s'avisera de fondre toutes les associations en seule soumise à un règlement uniforme. Mais, je le demande, que sera devenue la moralité de l'institution, quand la caisse sera alimentée par l'impôt; quand nul, si ce n'est quelques bureaucrates, n'aura intérêt à défendre le fond commun; quand, chacun, au lieu de se faire un devoir de prévenir les abus se fera un plaisir de les favoriser; quand aura cessé toute surveillance mutuelle et que feindre une maladie ne sera autre chose que jouer un bon tour au Gouvernement? [...]
paragraf.gif (834 octets)Bientôt qu'arrivera-t-il ? Les ouvriers ne verront plus dans la caisse commune une propriété qu'il administrent, qu'ils alimentent, et dont les limites bornent leurs droits. Peu à peu, il s'accoutumeront à regarder le secours en cas de maladie et de chômage non comme provenant d'un fond limité préparé par leur propre prévoyance, mais comme une dette de la société. Ils n'admettront pas pour elle, l'impossibilité de payer et ne seront jamais contents des réparations. L'état se verra contraint de demander sans cesse des subventions au budget. Là, rencontrant l'opposition des commissions des Finances, il se trouvera engagé dans des difficultés inextricables. Les abus iront toujours croissants, comme c'est l'usage, jusqu'à ce que vienne le jour d'une explosion. Mais alors on s'apercevra qu'on est réduit à compter avec une population qui ne sait plus agir par elle même, qui attend tout d'un ministre ou d'un préfet, même la subsistance, et dont les idées sont perverties au point d'avoir perdu jusqu'à la notion du Droit, de la Propriété, de la Liberté et de la Justice.

Frédéric Bastiat .1850 à propos des caisses privées de l'époque

Les autres

"Chacun sait que le propre du génie est de fournir des idées aux crétins, 20 ans plus tard.

L. Aragon

Nous avons été les premiers à affirmer que plus les formes de civilisation sont compliquées, plus la liberté individuelle doit être restreinte.

B. Mussolini

Tout anticommuniste est un chien.

J.P Sartre

Le principal est que personne, homme ou femme, ne se trouve sans un gardien, placé au-dessus de lui, et que personne ne s'habitue à agir de sa propre initiative, au sérieux ou pour rire.

Platon, Lois, 942ab

Mis sur intenet par l'ami du laissez-faire.