Le contribuable
42 rue des Jeûneurs 75077 Paris
Tel : 01 42 21 16 24
Le faux déménagement de L'ENA à
Strasbourg
Hôtel Particulier (Assemblée Nationale)
La Tour de la Terre (Ville de Paris)
Bioscope (Alsace)
Menhirland (Carnac)
Vulcania (Auvergne)
La documentation du TGV Ouest (SNCF)
Une nouvelle radio pour les jeunes (Radio-France)
Le nouveau carnet de santé (Ministère des Affaives sociales)
Betterave d'or 1995
Betterave d'argent 1995
Betterave d'argent 1995 execo
Betterave de bronze 1995
La piste aéroportuaire de Terre Adélie
Le château d'arc-en-Barrois
Le projet du TGV Méditerranée
Le Commissariat général au plan
Des élus portés sur la bouteille
Les J.O. de Lille : des dépenses musclées !
Avis de tempête sur le port de Sète-Frontignan
Le télescope héliographique
Sommet du G7
Festival d'Aix en Provence
L'Essonne supporte le Paris Saint-Germain
Une forêt au coeur des livres
Le Caprice des Dieux de l'Europe
Annoncée comme une opération de "delocalisation", le transfert de l'école Nationale d'Administration se révèle être un immense gaspillage des fonds publics et un véritable échec. L'ENA à Strasbourg ça coûte vraiment cher aux contribuables, Aux 170 millions de francs versés en frais d'installation en 1993, il faut ajouter les 160 millions de subventions versées par l'Etat depuis quatre ans. Dépenses totales : 330 millions de francs. C'est énorme, surtout lorsqu'on sait que le taux d'occupation du site de Strasbourg n'excède pas 15%, soit un peu moins de sept semaines par an.
Âpres le rachat dc L' hôtel SOFITEL des Invalides (350 millions dé
francs en 1985), l'Assernblée est actuellement en pourparlers avec la Banque du Crédit National
alin d'acquérir de nouveaux bureaux rue SaintDorninique. Hôtel particulier coquet, situé dans un
quartier huppé de Paris... La trarisaction avoisinera les 700 millions de francs.
Une enveloppe exorbitante que Laurerit Fabius, Président de l'Assémblée,justifie par la nécessité
d'améliorer le confort des députés et de son administration. La majorité «plurielle» soutient le
projet, l'opposition RPR-UDF ne s'y oppose pas. Et tout le monde compte bien en
profiter.
Faisant fi des difficultés des contribuables parisiens pour regler lents impôts locaux, la Mairie de Paris a manifestement décidé de céléhrer le nouveau millénaire en grande pornpc et surlout à grands frais. Elément principal du projet, la construction, face à la Grande Bibliothèque (temple du gaspillage public), d'une immense tour en bois, haute de 200 mètres, Baptisée par ses promoteurs "La Tour le la Terre" elle sera selon eux "l'occasion de transmettre aux générations à vénit le droit de vivre dans la dignité sur une terre préservée". Avec une facture de 250 millions de francs à régler, lé nouveau millénaire, pour les contribuables, paraît bien mal engagé.
«À bord d'une goutte de cacao, découvrir le cheminement d'un
aliment dans le corps humain. Sensations fortes garanties !».
Pour le contribuable surtout, lorsqu'on lui aura dit que ce projet de parc d'attractions
entièrement consacré à la vie et la santé, lui a déjà coûté 1,5 million de francs en
études de faisabilité, que les investissements initiaux sont au bas mot évalués à 600 millions et
qu'à terme, l'ensemble du projet devrait dépasser 1,5 milliard de francs. Soutenu par l'actuel
Ministre de la Culture, Catherine Trautmann, le projet alsacien a maintenant de bonnes chances de
l'emporter sur un projet lillois, concurrent avéré. Car de l'avis de tous les protagonistes, «il
ne serait pas raisonnable d'imaginer qu'en France deux projets similaires puissent être
développés". En disant cela, le contribuable n'est qu a moitie rassuré.
Sous le prétexte de protéger les célèbres alignements de menhirs de Carnac, la Caisse Nationale des Monuments Historiques vient de se lancer dans un véritable projet de parc d'attractions : Constructions de parkings, installation de clôtures, aménagement de nouvelles voies de circulation, construction d'un bâtiment d'accueil et même, réalisation d'un espace commercial de plus de 1.400 mètres carrés. A projet disproportionné, facture salée, puisque le budget devrait dépasser les 100 millions de francs, entièrement financé sur fonds publics. Grâce aux contribuables, Menhirland c'est Disney chez les druides.
«Vulcania sera la vitrine de l'Auvergne". Une vitrine de luxe si
l'on en juge la facture de l'immense chantier que l'ancien Président de la République, Valéry
Giscard d'Estaing, souhaite développer aux portes de Clermont-Ferrand, au coeur du Parc Régional
des Volcans d'Auvergne. La position éminente de son prestigieux parrain permet à ce projet de
pouvoir compter sur d'importantes subventions.
Sur un budget total de 420 millions de francs, l'Etat en apporte 28 millions, l'Europe 75
millions et le solde est entièrement financé par le Conseil Régional d'Auvergne et les
collectivités territoriales de la région. «Les gens qui viendront là auront un choc émotionnel
très fort !" a récemment déclaré l'ancien Président de la République. Les contribuables qui
paieront la facture mais qui n'y viendront pas, aussi !
Dans le cadre du projet «TGV-Ouest», un certain nombre de
personnalités (élus bretons, responsables consulaires, membres du comité de pilotage) a récemment
reçu une documentation complète de présentation du projet.
Il s'agit de 8 luxueux fascicules présentés dans une valise imprimée aux couleurs de la SNCF et
portant la mention TGV Bretagne-Pays de Loire, Études préliminaires-Dossier d'informations.
Un document de synthèse aurait suffit, mais le Ministère de l'Équipement et le Conseil Régional
de Bretagne, partenaire sur ce projet, n'ont pas voulu regarder à la dépense.
Coût unitaire : 1 800 francs !
Nombre de tirages : 1 000 exemplaires.
Soit, pour le contribuable, une facture totale qui se monte à 1,8 million de francs.
Pourqui ? Pourquoi ? La SNCF ne nous le dira pas.
Alors que notre bande FM est déjà surchargée de programmes
destinés à la jeune génération, le PDG de Radio France, n'a rien trouvé de mieux que de lancer
une nouvelle radio pour les jeunes, LE MOUV. Véritable caprice technocratique, c'est un nouvel
exemple de la gestion hasardeuse des projets au sein de l'audiovisuel public. Cette décision
inutile et incompréhensible a déja coute aux contribuables la bagatelle de 40 millions de francs.
A terme, son coût de fonctionnement dépassera 100 millions.
Les jeunes n'avaient pourtant rien demandé, les contribuables non plus d'ailleurs...
Le carnet de santé n'a décidément pas bonne mine. À l'automne
dernier, une majorité de Français, le trouvant dans leurs boites aux lettres, l'avait pris pour
un vulgaire prospectus publicitaire. Cette méprise l'avait conduit naturellement droit vers nos
poubelles. Aujourd'hui, les carnets qui ont survécu sont boycottés. D'abord par les assurés, qui
les oublient une fois sur dix.
Ensuite par le corps médical qui juge inutile cette initiative et regrette de n' avoir pas été
suffisament associé au projet. Avec son coût qui dépasse 180 millions de francs, le nouveau
«carnet de santé» pourrait bien, finalement, rendre plus d'un contribuable malade.
Attribuée à la SCNF pour le projet EOLES et à la
RATP : Deux liaisonssouterraines traversant Paris d'Est en Ouest, dont une partie parallèle, sans
se rencontrer... deux projets ruineux, en traversée de Paris. Cout des deux projets :16
milliards
EOLE : 5,7 milliards (investissements 1994)
+ 3,2 milliards (matériel roulant)
METEOR : 5,9 milliards (investissements 1994)
+ 0,8 milliards (matériel roulant)
Il fallait au mieux doubler la capacité des transports publics d'Est en Ouest de Paris, elle est
triplée : les technostructures de la SNCF et de la RATP s'ignorent, chacun réalise son projet et
l'Etat est incapable d'arbitrer.
Les deux lignes seront indépendantes, avec impossibilité de passer de l'une à l'autre,
puisqu'elles seront de gabaris différents. Le changement aura lieu à Saint Lazare !
Après l'erreur d'accès à ORLY depuis Paris, par RER+ORLYVAL, de gabarits différents, avec rupture
de charge, on aurait dû faire mieux avec EOLE et METEOR en optimisant ces investissement
partiellement concurrent : c'est raté !
Devant ce gaspillage et ce manque de bon sens, la nature se venge : des immeubles du IXème
arrondissement, rue de Trévise, s'affaissent sur EOLE.
Attribuée au Ministère de l'Agriculture pour avoir
délivré l'agrément à l'abattoir de Saint-Pierre-sur-dives, sachant qu'il risquait de condamner
l'abattoir de Vimoutiers.
Vimoutiers, commune de 5000 habitants, a été autorisées par les Pouvoirs publics en 1988, à
réhabiliter son abattoir d'une capacité de 6000 tonnes par an. Les travaux ont été réalisés en
1990 pour un montant de 15 MF. Cet abattoir a fonctionné pendant deux ans et à dû être fermé en
1995 par suite de la réhabilitation, non prévue d'un abattoir à Saint-Pierre-Sur-Dives, situé à
25 km.
Coût de la fermeture : 13 MF pour la collectivité nationale (remboursement des prêts non amortis)
et 3 MF pour la commune (rachat des murs).
Saint-Pierre-Sur-Dives : l'ancienne municipalité avait décidé avant 1989 d'abandonner son
abattoir, les travaux de remise en état étant jugés démesurés. En 1989, le nouveau maire
sollicite et reçoit " in extremis " l'agrément du Ministre de l'Agriculture de l'époque, de mises
aux normes de l'abattoir.
Coût des travaux : 20MF
Ainsi donc, ces deux abattoirs entrent en concurrence pour s'arracher les clients. Conséquence :
fermeture de Vimoutiers, 2 ans après sa mise en service.
Attribuée à la direction de la Banque de France,
pour la mise au pilon de millions de billets neufs La Banque de France avait, à l'automne 1994,
retiré de la circulation 74 millions de billets de 500F neufs, pour cause de malfaçons.
Cout de l'opération : 80 MF
En juin 1995, la Banque de France décide l'arrêt de fabrication des nouveaux billets de 200F,
imprimés à l'effigie des Freres Louis et Auguste Lumière, inventeurs du Cinématographe, mais
d'une conduite douteuse, dit-on, pendant la seconde guerre mondiale.
Cout de l'opération : 15 MF sans compter les frais de conception.
Le coût total de la gabegie sur les billets de 200F et 500F serait voisin de 100MF.
Attribuée aux organismes de protection sociale
française et à la direction de la Sécutité Sociale.
Pour avoir constitué ou laissé constituer une délégation de 115 participants des organismes
sociaux à 11 235 F par tête (hors repas et boisson) pour une assemblée générale de l'Association
internationale de la Sécurité Sociale en Indonésie. Les Allemands n'étaient que 52 et les
Italiens : 10.
Les responsables ont précisé que la complexité du système justifiait l'importance et qu'un seul
ne pouvait parler au nom de tous.
2 milliards de francs d' arriérés de paiement des services de l'Etat à l'égard de France
Telecom.
Les services de l'Etat ont depuis longtemps pris la mauvaise habitude de ne régler qu'avec retard
et parfois incomplètement leurs factures de téléphone. Avec l'augmentation du nombre de lignes
installées et le développement corrélatif des communications ainsi que des prestations connexes
procurées par la télécopie et le Minitel, la consommation téléphonique des services publics s'est
fortement accrue au cours des dernières années, les retards de paiement dont ils étaient déjà
coutumiers prenant dans le même temps une ampleur considérable, sur laquelle la Cour a déjà
appelé l'attention dans ses derniers rapports sur l'exécution des lois de finances, à propos des
reports de charge à l'exercice suivant.
Le niveau ainsi atteint par ces impayés, soit environ 2 milliards de francs, est devenu d'autant
moins supportable que le changement de statut de France Télécom et la libéralisation prochaine de
son marché ne permettent plus de maintenir dans ses comptes des créances aussi fortement et
durablement incertaines. La régularisation complète et définitive de cette situation s'impose
désormais. Les premières mesures engagées à cette fin doivent être généralisées et éventuellement
complétées.
La construction en Terre Adélie, à proximité
immédiate de la base permanente Dumont-d'Urville, d'installation aéroportuaires qui ont été
achevées en février 1993, au terme de près de sept années de travaux, se solde par un échec
coûteux, puisque cet équipement a dû être abandonné sans avoir servi.
Une opération mal engagée : des travaux importants ont été engagés avant qu'une décision ne soit
prise.
Les travaux préparatoires, amorcés sur le site en 1982 se sont prolongés jusqu'à ce que leur
interruption soit décidée en 1986 en raison de manifestations de mouvements écologistes.
Le 6 février 1985, au cours d'une réunion interministérielle tenue au cabinet du Premier
Ministre, il était constaté que le projet examiné en 1981 n'avait toujours pas fait l'objet d'une
décision officielle. Pourtant, 15 millions de francs avait déjà été dépensés.
Il n'a été mis un terme à cette situation que lors d'une réunion tenue le 24 mars 1987 à Matignon
et présidée par deux conseillers du Premier Ministre.
En application de la décision de principe ainsi prise étaient arrêtées le 3 novembre 1987 les
modalités pratiques de son exécution, sur la base d'un plan de financement de 100 millions de
francs, le ministère des département et territoires d'outre-mer y contribuant pour près de la
moitié (46,5 millions) et le solde étant réparti entre les budgets des transports (20 millions)
et de la recherche (33, 5 millions).
Une sous estimation grave des contraintes liées a l'environnement
L'incompatibilité entre les impératifs de la sécurité aérienne et la protection de
l'environnement n'a pas été aperçue
Les travaux entrepris avant toute décision avaient déjà suscité l'opposition de mouvements
écologistes. Quoique des études d'impact aient montré que les incidences des travaux sur
l'environnement du site seraient réduite, le ministre de l'environnement a marqué sa
préoccupation, puisque, dès le 11 juin 1987, un arrêté interministériel est venu officialiser la
protection des espèces se reproduisant en Terre Adélie.
CFHB : vous ne le savez pas encore mais ce sigle
de 4 lettres désigne un virus qui frappe ou peut frapper presque toutes les communes de
France.
CFHB : Caution Financière Hors Bilan.
En comptabilité publique, on y regroupe toutes les cautions et garanties que les collectivités
locales apportent aux associations, aux entreprises et même parfois aux particuliers.
S'il accepte d'user de cette facilité, souvent avec des arrière pensées électorales, c'est une
véritable épée de Damoclès que le responsable politique fait planer au dessus des finances de sa
commune.
Pour ne pas y avoir regardé à deux fois avant de se porter caution pour la SARL "Le Château
d'Arc-en-Barrois", le Conseil général de la Haute-Marne et la commune ont été condamnées à verser
aux créanciers de cette société le montant des engagements de caution, soit 3 millions de francs.
À qui le tour?
Les déficits de la SNCF coûtent chaque année à
l'État 60 à 80 milliards de francs prélevés sur nos impôts. Les contribuables français le savent,
le Ministre des Transports, lui, semble l'ignorer. En effet, dans le projet de ligne nouvelle
pour le TGV Méditerranée, Bernard PONS a confirmé une décision d'investissement absurde. Au
procédé du TGV pendulaire que tous les pays industrialisés sont en train de développer par souci
d'économie, notre ministre a choisi le TGV classique avec construction d'une ligne entièrement
nouvelle.
Coût pour le contribuable : 26 milliards de francs.
C'est presque 10 fois plus cher que la solution pendulaire, pour un gain de temps qui ne
dépassera pas 20 minutes.
À ce prix là, le temps, c'est vraiment de l'argent.
À l'heure où le gouvernement commence enfin à
parler de réformes de l'État, il en est une qui s'impose de toute urgence : la suppression du
Commissariat général au Plan. Cette institution née après la Seconde Guerre mondiale est un
symbole de l'économie administrée, un véritable jouet pour énarques, une machine à pondre des
rapports sur ce qui devrait normalement arriver mais qui n'arrive jamais.
Cette machine à tourner en rond coûte tout de même au contribuable la bagatelle de 150 millions
de francs. Alors, puisque la planification de l'économie, même à la française, ne sert à rien,
pourquoi devrait-on continuer à payer ? D'autant qu'en plus du Commissariat général au Plan , il
existe déjà 7 comités et agences d'évaluation au niveau ministériel, 2 comités au niveau
interministériel, 2 organismes de recherche, 4 organismes extérieurs subventionnés, plus 2
nouveaux offices parlementaires d'évaluation et de contrôle, ce qui nous donne 18 centres de
prospective et d'évaluation pour la France. Pour le contribuable, c'est au moins 17 de
trop.
Pendant que les contribuables se serrent la
ceinture, le Conseil Général de 1' Oise fait la fête. Réceptions et représentations ne se
comptent plus. Entre 1988 et 1992, les dépenses d'alimentation ont été multipliées par trois,
passant de 1 361 496 francs à 3 601 072 francs ! Plus grave encore : la Chambre Régionale des
comptes a contrôlé que "sous couvert de dépenses publiques, certains achats ont toutes les
apparences de dépenses personnelles (produits frais, produits pour bébés, aliments pour
chien...)". Si le champagne fait moins recette auprès des élus (4 630 bouteilles en 1992 contre 5
272 en 1990), en revanche, on constate un goût immodéré pour le vin (4 273 bouteilles en 1992
contre i 381 en 1990) et un net penchant pour le whisky (171 flacons en 1992, 684 en 1996).
On savait que la consommation abusive d'alcool est dangereuse pour la santé... Dans l'Oise, elle
l'est aussi pour les finances publiques.
Quand les élus boivent, ce sont les contribuables qui trinquent. Pour nous, Messieurs, la coupe
est pleine!
Dans sa course pour l'organisation des prochains
Jeux Olympiques, Si Lille a tout perdu, les responsables du projet, eux, y ont beaucoup gagné !
Frais de réception, de déplacements, voyages à Atlanta, à Rome, à Sydney... Coût total de
l'opération : plus de 80 millions de francs...
Directement tirés de la poche des contribuables locaux et nationaux. Etat, Mairie, Communauté
urbaine, Conseil Régional et Département, chacun interviendra à hauteur de 20 millions de
francs.
Une candidature ruineuse et onéreuse qui pourrait bien valoir à la ville de Lille une médaille
d'or... celle de la ville la plus fiscalisée de France.
L'aménagement de la zone portuaire de
Sète-Frontignan n'en finit plus de faire des vagues. De 1984 à 1994, plus de 450 millions de
francs de crédits publics ont été engloutis, pour des résultats plus que contestables.
La zone portuaire (110 millions de francs) est déserte. Les professionnels, écartés du projet dès
l'origine, refusent d'y accoster. Mieux encore : la route (150 millions de francs) construite en
bord de mer est impraticable car régulièrement... inondable!
Pour la protéger, l'idée de bâtir une digue vient d'émerger (10 ans après !), et coûterait plus
de 120 millions de francs.
Pour finir, l'élargissement du canal du Rhône (100 millions de francs) est injustifié car... non
navigable par gros temps !
Voilà un raz de marée d'aberrations... renversant pour nos deniers publics!
Alors que nos responsables politiques affirment
rechercher des économies budgétaires, nous apprenons que l'Etat français, via le CNRS, a financé
bien au-delà de sa quote-part le projet européen de télescope héliographique mis en service à
Ténérife. En effet, la France, pourtant membre parmi 15 autres de la Communauté Européenne,
apportera 68 des 87 millions de francs de ce projet, soit plus des 3/4 du coût total. Les études
sur le magnétisme et les instabilités solaires sont sûrement passionnantes, mais il n'y avait pas
urgence à la dépense.
La révolte grandissante des foyers qui auront à payer les impôts nécessaires au financement de ce
projet, menace certainement plus l'équilibre de notre société que les instabilités solaires
étudiées.
Quelle belle leçon que celle de Molière : " Ne point aller chercher ce qu'on fait dans la lune.
Et vous mêler un peu de ce qu'on fait chez vous. Où nous voyons aller tout sans
dessus-dessous".
Les Français sont riches ! En tout cas, leurs
responsables politiques en sont persuadés. Coût du dernier sommet du G7 (club des Présidents des
7 nations les plus riches du monde) qui se tenait à Lyon en juin dernier : 36 millions de francs.
Une note plutôt salée pour seulement trois jours de sommet : location d'une tente de réception
1,5 millions de francs, prestations du traiteur 3,8 millions de francs, aménagement de l'espace
d'accueil 13,7 millions de francs... Rien n'a été laissé de côté pour l'accueil des sept
Présidents, de leurs délégations et du " gotha médiatique ". " L'honneur et le prestige de la
France " étaient paraît-il, en jeu.
Cet argument n'apaisera pas la colère des Français qui sont lassés d'être toujours pris pour des
vaches à lait.
27 millions de subventions versées par la ville
d'Aix en Provence pour une seule représentation. Les mélomanes du festival d'Aix en Provence ont
très certainement assisté, cet été, à l'opéra de Haendel le plus cher du monde.
Les contribuables locaux sont généreux. De 1990 à 1994, ce sont plus de 66 millions de francs
qu'ils ont versé. Les caisses de ce qui fut l'un des plus célèbres festivals d'opéra en France
sont pourtant vides. Mais Louis Erlo, Directeur du Festival ne semble pas perturbé. Il a même
fait passer son salaire mensuel de 44.000 F à 67.000 F alors même qu'il percevait déjà, toujours
aux frais des contribuables, environ 1 million de francs en tant que Directeur de l'opéra de
Lyon. Autre dépense fastueuse : les 521.840 francs offerts à Eve Ruggieri pour une étonnante "
diffusion de l'image de marque du festival".
Les élus de la ville ne semblent pas disposés à mettre un terme à cette gabegie puisque 4
productions lyriques sont déjà au programme du festival 98 avec subventions accrues...
Sauf erreur de notre part, ni Paris ni
Saint-Germain-en-Laye ne sont en Essonne. Pourtant, ce département apporte chaque année son
soutien financier au célèbre club de football de la capitale, le Paris-Saint-Germain. Cette
année, il a versé 1,83 million de francs en contrepartie de l'achat de 1000 places pour les 19
rencontres du championnat de France de première division disputées au Parc des Princes. Cette
obole ne manquera pas de faire bondir les contribuables de 1'Essonne surtout lorsqu'il
apprendront que la distribution des places est laissée à l'appréciation de chaque conseiller
général. Une petite invitation au Parc des Princes de temps en temps ça fait toujours plaisir aux
amis... .Pour les "grands amis", le Conseil général dispose aussi d'une loge prestige de dix
places, avec parking privé, service de restauration, chauffage et retransmission du match sur
écran.
Il y a toujours ceux qui payent et ceux qui profitent...
Cent cinquante pins sylvestres adultes ont été transplantés à grands frais au coeur de la Bibliothèque de France. Agés de 40 à 42 ans, hauts de 20 à 28 mètres, ces pins proviennent pour l'essentiel de la forêt de Bore, en Normandie. L'extraction, le transport et la réimplantation de ces arbres adultes ont nécessité de véritables prouesses techniques. Une performance qui coûte cher aux contribuables français puisque le coût total de cette forêt artificielle avoisine les 30 millions de francs. Au final, chaque arbre, acheté environ 500 francs à l'Office National des Forêts, vaut aujourd'hui 200.000 francs, en raison des travaux d'installation et des opérations de transfert nécessaires. L'architecte de la "BdF" est paraît-il "heureux". Pas nous...
La dépense de 2,8 milliards de francs par la ville de Strasbourg pour la construction du nouveau Parlement Européen ne suffisait pas aux députés de l'Europe. En effet, ils se sont votés, au frais des contribuables, la construction de l'Espace Léopold, un second parlement, à Bruxelles cette fois. A Strasbourg, on le surnomme déjà le "Caprice des Dieux". En raison de sa forme ovale et parce qu'il représente, pour certains, un sacré fromage. En effet, le coût de cette construction devrait atteindre 12 milliards de francs (20 millions de francs par député). Cette facture salée profitera aux promoteurs belges à l'initiative de ce projet. L'ensemble, 371.000 mètres carrés, comprenant un hémicycle, trente salles de réunions et 2 600 bureaux ne servira qu'une dizaine de fois par an, pour des commissions parlementaires d'un jour et demi. Quatre fois le prix de l'hémicycle de Strasbourg pour seulement ... 20 jours d'utilisation par an.